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Bonnet rouge
Qu'est-ce qui veut sortir de mon four? Nessie? Un tentacule? La queue d'un boa repu?
Non, ce n'est qu'un lutin...
... mais costaud, le lutin! La sortie du four est délicate car il est lourd. Je fais levier avec les avant-bras sur les manches de la pince pour que ça reste bien stable.
Il faut allier force et délicatesse car je ne voudrais pas casser le bout du bonnet ou la pointe des oreilles.
Dans la bassine d'enfumage (une vieille lessiveuse), il est en sécurité. Pour obtenir une bonne fumée épaisse, je me suis amusé à utiliser du broyat du jardin et de la paille de chaises à rempailler, en plus du papier que j'utilise d'habitude et qui s’enflamme facilement.
J'étais un peu inquiet car ça ne s'est pas vraiment enflammé, mais le principal pour colorer les craquelures, c'est bien la fumée...
... et à l'ouverture de la lessiveuse, après 15 à 20 minutes d’enfumage, on voit tout de suite que les craquelures sont bien présentes et visibles.
J'aurais très bien pu laisser ce lutin tranquillement refroidir dans sa bassine, mais par goût du risque, ou pour mieux le voir, je l'ai repris avec les pinces pour lui faire prendre l'air.
Comme si le choc thermique de la sortie du four n'était pas suffisant!
Mais heureusement, il n'y a pas eu d'accident. En fait, si je ne l'ai pas laissé tranquille, c'est pour que le rouge soit plus beau. En effet, le rouge est très réussi, donc, pas de regret.
Je suis particulièrement content des craquelures sur le visage, et sur le rouge, car elles sont difficiles à obtenir sur cet émail.
Le beau rouge et les craquelures bien présentes m'ont réconcilié avec ce lutin dont le modelage ne me satisfaisait pas. Il a trouvé son caractère grâce au raku.
Comme le nain de jardin du papa d'Amélie Poulain, ce lutin a des envies de grands espaces et de voyages. Il a déjà commencé à faire des rencontres.
Avec les œuvres de Martine Cartier Plouviez ...
... et celles de Gérald Plouviez à l'atelier Mayalen, le 3 décembre dernier...
... avec les lampes d'Asphodèle Création au marché des créateurs de Poitiers...
... et les peintures de Cécile Dailler Remmlinger que vous pouvez découvrir à Queaux, à la maison d'art et du terroir "En plein virage", actuellement et jusqu'au 14 mai 2023, aux horaires d'ouverture du bar.
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Commentaires
2AgnèsDimanche 5 Mars 2023 à 10:47Et puis, pas de risque de le perdre en chemin vu son magnifique bonnet rouge (très bel émail, en effet !)
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Bon voyage monsieur le lutin !