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Biscuitage
Grande première: inauguration de mon four avec un biscuitage (première cuisson) des pièces que j'ai modelées à la maison puisque la COVID a fermé les associations pendant de longs mois.
Ça fait déjà huit mois que ce four, acheté chez https://raku-nomade.com/ attend que je me décide à l'utiliser, mais j’appréhendais cette première cuisson seul, et j'étais bien content qu'Elena me propose de m'aider pour la prise en main. Le second confinement et les restrictions sanitaires ont repoussé notre projet.
Mais c'est parti! Par cette belle journée de printemps, nous installons la bête et je charge. Brouillon! Mon émotivité et ma précipitation me font casser trois pièces avant même la première flamme. Il faut dire à ma décharge que mon atelier est au grenier, et qu'il faut descendre une échelle de meunier, un escalier, contourner meubles et chaises dans un dédale de portes, couloir et cuisine pour atteindre la cour où est le four. Une oreille de chat et le doigt d'une main n'ont pas résisté au parcours.
Comme il n'y a pas d'émail, les pièces peuvent se toucher, je peux même les empiler un peu, sans que leur poids ne les casse. Je me rends compte qu'il me faudra, les prochaines fois, des plots et d'autres plaques pour pouvoir faire plusieurs étages, surtout que j'ai là beaucoup de petites pièces (entre autres un jeu d'échec pieds et mains). La pièce la plus haute prévue pour cette cuisson n'a finalement pas été cuite pour cause d'oreille cassée (... et oui, le fameux chat!). Le four a une rehausse, qui peut le faire passer de 100L à 150L: je prévois de faire de grandes pièces.
Tout est prêt, on peut allumer.
C'est le moment critique où je suis content qu'Elena soit là: après avoir jeté un œil expert sur l’installation et le chargement, elle me guide dans la montée en température des 200 premiers degrés.
Il fait beau, mais il y a beaucoup de vent, ce qui éteint plusieurs fois la flamme, très peu puissante en début de cuisson. Nous improvisons des paravents de fortune et surveillons le feu de très près.
Ensuite, la journée se passe à surveiller la température (toutes les 5 à 10 minutes) pour que sa courbe soit bien régulière. J'entends par deux fois un claquement sec, bruit suspect quand on a un four plein en chauffe.
Le pyromètre est essentiel.
Le trou de cheminée permet de profiter du spectacle... de loin!
Car je ne vous étonnerai pas en vous disant qu'il fait chaud!
Je réussis à avoir une courbe de température à peu près régulière.
Jusqu'à la température souhaitée, soit 900°.
J’éteins le gaz, et sur les conseils d'Elena, je ferme la cheminée et la bouche du brûleur pour un refroidissement plus lent qui évitera un choc thermique.
Ça brûle un peu la peinture autour de la cheminée, mais comme ça on voit que le four a enfin servi.
Comme il est déjà tard et que la température baisse très doucement, j’attends le lendemain pour l'ouvrir. Il fait encore 32° dans le four après une nuit.
Je travaille ce jour là (quelle idée!), je suis donc obligé d'attendre le soir pour prendre le temps de décharger et de vérifier tranquillement s'il y a des dégâts. Je ne sais pas ce que j'ai entendu pendant la cuisson, mais il n'y a pas la moindre casse! Tout est impeccable.
Après cette première expérience réussie (merci Elena!) les prochaines étapes sont une cuisson raku, et mener une cuisson seul... ça devrait le faire!
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Commentaires
2TomtomMardi 8 Juin 2021 à 08:48Sympa ton reportage !
Très content pour toi que tu aies la possibilité de mener d'un bout à l'autre tes réalisations artistique.
3ElisaMardi 8 Juin 2021 à 15:23Comme je disais sur FB, c’est une vraie naissance ! Beau reportage et beau résultat !
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Je suis vraiment impressionnée par cette cuisson qui doit générer du stress ! Tes différentes pièces ont l'air magnifiques .
BRAVO pour tes modelages et cette première expérience de cuisson ! Et merci à Elena de t'avoir accompagné .