Voici une femme au vêtement un peu guindé réalisée après une réflexion de mon fils qui me reproche de privilégier le nu lorsque je modèle une femme... comme par hasard! Il a un peu raison.

Bon, j'ai un peu triché, je n'ai fait que le col... mais vraiment très habillé.

Je me suis amusé à tester mes engobes sur ce buste. Ce sont des terres colorées, alternative aux émaux. Les couleurs sont plus douces et permettent plus de nuances.

Dans le four après le biscuitage, elle aurait pu être simplement cirée à ce moment là.

Mais j'ai préféré une finition raku, avec un émail transparent pour avoir à la fois les craquelures et la couleur. Sur cette photo dans le four juste avant la cuisson raku, on ne voit plus l'engobe car l'émail ne perd son opacité qu'après cuisson.

Mais l'émail a fait quelque chose d'étrange: il est resté blanchâtre et a bullé à certains endroits. Cette patine est intéressante, mais ce n'est pas ce que j'attendais. Je suis quand même satisfait de son petit air canaille malgré son col guindé.

Et promis, un jour je modèlerai le corps habillé d'une femme.

Il y a des jours où tout ne va pas comme on veut: deux pièces cassées à l'enfournement (réparables, certainement) et une pendant la cuisson. C'est une terre que je connais moins: je n'ai sans doute pas assez évidé et ma cuisson est montée en température un peu trop rapidement.

C'est par l'échec qu'on apprend! Quand je connaîtrai l'art du kintsugi, ce sera une très belle pièce... en attendant, elle va prendre la poussière dans mon atelier.

Voici un série de visages sur socles que je vous présente en trois articles. Les socles sont en bois  (venant de la regratterie) avec un support métallique pour le visage. Ils ont été exposés au palais des duc d'Aquitaine à Poitiers et quelques-uns ont été vendus (50€ pièce en moyenne, le prix variant selon la taille), mais d'autres sont encore disponibles.